Passion dévorante

Il est presque une heure du matin, je suis pas loin d'être bourré. Vous savez le taux d'alcoolémie bâtard; celui qui vous empêche de rentrer chez vous, mais n'est pas suffisamment avancé pour vous permettre d'atterrir n'importe où les yeux fermés. Je me retrouve alors face à un cruel dilemme: rentrer chez moi, ou accompagner mes amis en boîte de nuit. Dans le feu de l'action (ou plutôt dans le feu de l'alcool), je me décide à y aller, persuadé que je suis suffisamment bourré pour me déhancher "méchaniquement" sur ce que j'ai la prétention d'appeler de la musique d'auto-tamponeuse.

Seulement voilà, après une heure d'intenses souffrances à supporter un mix minable, fait de calages techniquement quelconques et sidérants musicalement, le naturel reprends le dessus. Je me retrouve seul dans mon bad trip, seul à être paralysé par la musique alors qu'autour de moi tout le monde s'éclate, ou du moins tout le monde arrive à danser naturellement sur cette "musique".

Alors je pars. La douce mélodie de mes vieux Underground Construction me manque. Je m'empresse de rentrer chez moi pour sentir la chaleur de leur basses si merveilleusement romantique m'envahir.

C'est ironique, je suis véner. Véner face à tant de "je m'en foutisme musical". La plupart d'entre eux n'apprécient pas la musique, cela se voit, cela se devine, mais ils dansent et se donnent à fond (louable car j'aimerais bien, mais en suis incapable).

Prenez svp conscience qu'un tel comportement ne fait que cautionner la décroissante exigence de la musique de boîte...

Sur ce, après une bonne décharge d'hardhouse old skool, je m'en vais m'endormir devant "les nouvelles filles d'à côté" et leur dose de bonne humeur
...Il faudra bien ça pour me faire oublier pareille torture...

Funky J - Dance allnite (visual mix)

Joe Naw-T-Boy - Pumpin' ya fist