jeudi 10 décembre 2009

C'est bon quand ça grésille



J'entends souvent dire, parfois même par de grands amateurs de musique électronique, que seuls des beats récents et propres peuvent faire chavirer leur coeur, qu'un morceau ne peut être bon sans une masterisation parfaite, un son grésillant entachant invariablement la qualité d'un morceau.

Foutaises scandaleuses et absurdes.

Il est des exemples récents d'artistes ayant subis cette loi du son propre. Une loi ardemment défendu par les hauts lieux de la formation musicale eux-mêmes. Ainsi Guillaume Manbell des Teenage Bad Girl fût séché par le jury du conservatoire de Paris. Ils considérerent scandaleux d'oser présenter un son si compressé et gras, alors qu'il postulait à une formation d'ingénieur du son.

Quelques années plus tard, teenage bad girl deviendra l'une des figures de proue de l'électroclash...

Cette apologie du son délicieusement sale, c'est dans la vielle house de Chicago que j'y trouve le plus d'arguments. La production musicale était authentique et ça se sent. Et il n'y a aucune nostalgie la dedans, puisque j'étais trop jeune.

Dans ce domaine Dance Mania est évidemmant largemment représenté. Le mythique label de Chicago ayant offert son lot de tuerie ghetto-house bien grésillantes.
Le premier est signé du très actif Dj Milton, le second du nettement moins prolifique, mais tout aussi efficace Dj J.R. Dionte. Les deux tracks sont purement ghetto-house.



Et pour ne pas sombrer dans la facilité en se reposant uniquement sur Dance Mania, on vous en met un troisième. Sortit en 1991 sur Night Club Record, label deep-house localisé lui aussi en terre sainte et ayant produit les excellentes compilations black traxx, le morceau est particulièrement intéressant. Il possède en effet une base purement deep-house, a laquelle s'ajoute un rythme breaké et surout une connotation UK Rave. Il s'inspire ou inspire la déferlante happy-hardcore survenue la même année.

Black Traxx - Retrospace

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